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Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce texte extrait du chapitre IV de la Guerre des Gaules :
César, instruit de ces évènements, et redoutant la pusillanimité des Gaulois, car ils changent facilement d’avis et sont presque toujours séduits par ce qui est nouveau, estima qu’il ne devait se reposer sur eux de rien. Il est, en effet, dans les habitudes des Gaulois d’arrêter les voyageurs, même contre leur gré, et de les interroger sur tout ce que chacun d’eux peut savoir ou avoir entendu dire ; dans les villes, la foule entoure les marchands et les oblige à dire de quel pays ils viennent et ce qu’ils y ont appris. Sous le coup de l’émotion que provoquent ces nouvelles ou ces bavardages, il leur arrive souvent de prendre sur les affaires les plus importantes des décisions dont il leur faut incontinent se repentir, car ils accueillent en aveugles des bruits mal-fondés et la plupart de leurs informateurs inventent des réponses conformes à ce qu’ils désirent.
Si on à l’idée d’envisager l’existence d’un genre d' »âme des peuples » alors on est mal… Les associations d’idées m’amènent d’ailleurs inévitablement à cette planche d’Astérix & Obélix tirée de La grande traversée