A cette époque, le velours se vend mal aux Etats-Unis et plusieurs fabricants craignent de devoir fermer boutique. Ils tirent d’une analyse du marché américain la conclusion qu’il est impossible de relancer les ventes par une stratégie commerciale directe classique (du type : « Portez des vêtements en velours c’est bien ! »). Ils décident donc d' »attaquer » là où la mode se fait, à Paris, capitale de la mode, et à Lyon qui dispose à l’époque de nombreuses manufactures textiles (capitale de la soie). Ils créent pour ce faire un département spécialisé dans le velours qui aura pour mission d' »entrer en contact avec les manufacturiers lyonnais et les couturiers parisiens pour s’informer de ce qu’ils faisaient, les encourager à prendre parti pour le velours et les aider en échange à bien exploiter leur production. »
Afin de simplifier les contacts avec le monde de la haute-couture, un « Parisien intelligent » (sic) est embauché avec pour mission « (d’aller) voir Lanvin et Worth, Agnès et Patou et d’autres afin de les inciter à employer le velours pour leurs modèles de robes et de chapeaux« .
- Compréhension des attentes du marché via les sources d’information de l’époque –> veille stratégique
- Mise en place d’une action d’influence indirecte apparemment en toute légalité.
- Utilisation d’une stratégie gagnant-gagnant en aidant les créateurs et fabriquants français « en retour à bien exploiter leur production ». Des intérêts bien compris de chacun des acteurs donc.
- Permettre à un secteur économique de subsister, voire de se développer et conserver les emplois qui y sont relatifs.