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Avertissement : si vous n’êtes interessés que par la description de ces deux services (et vous en avez bien le droit) vous pouvez passer directement au deuxième paragraphe.
Avant de présenter ces deux services et afin d’éviter toute polémique (à moins que ça n’ait l’effet l’inverse) voici mon avis qui vaut ce qu’il vaut sur le controversé Web 2.0.
Sans revenir sur ce qu’à très bien exposé Hubert Guillaud dans un article récent , ou sur la présentation qu’en fait Fred Cavazza sur son blog, je pense que l’on a besoin de ce nouveau vocable.
Qu’il soit mal choisi est possible mais cela n’a pas vraiment d’importance. Qu’il soit encore peu définissable n’en a pas beaucoup plus. Qu’il y ait une volonté commerciale ou (auto-)promotionnelle de certains chantres US du concept est évident, mais où n’y en a t’il pas?
Non, ce qui importe c’est que ce nom rende compte d’un changement en cours, qu’il aide à en prendre conscience et, qu’à la limite, il lui permette ainsi de prendre corps. Après tout les mots ne sont pas creux, en nommant l’existant ils lui assurent bien souvent la possibilité de continuer à exister, de se répandre, de se multiplier (voir les principes de la mémétique), ils sont "performatifs".
Pourquoi maintenant et pas dans 6 mois? Est-ce que la génération qui a connu le passage entre le Moyen-Age et l’Ancien Régime à fait la différence entre ces deux périodes? Non évidemment, son quotidien n’a pas changé d’un iota, mais pour des observateurs postés à quelques siècles de là des lignes de changement pré-existantes (ou considérées par eux comme telles) se sont soudain enchevêtrées et ont donné quelquechose de suffisament nouveau pour qu’on puisse dire que l’Ancien Régime a commencé en 1498. C’est certes un peu idiot, très relatif, critiquable et critiqué mais c’est néanmoins issu d’observations défendues avec suffisament de convictions par Alexis de Tocqueville pour qu’il y ait eu consensus. Il a nommé la période, l’a faite exister en tant que telle et … a vendu son bouquin L’Ancien Régime et la Révolution. Ou bien l’inverse, il a vendu son bouquin dans lequel il a baptisé une période et l’a ainsi faite exister.
Est-ce différent pour le Web 2.0? Non. Il se passe quelquechose sur le web et la nature même de ce média fait que nous sommes nombreux à nous en apercevoir, ce qui permet de ne pas attendre trois siècle pour le nommer.
Bien sûr les programmeurs qui connaissent leur métier vous diront que techniquement il n’y a rien de nouveau dans tout cela et c’est sans doute vrai (je ne m’y connais pas assez pour en juger). Pourtant il y a bien des nouveautés, un confort que l’on apprécie au quotidien et qui n’est effectivement pas lié qu’à la technique. Un peu de rss par ici pour mieux suivre les changements d’une page, un peu d’Ajax par là pour éviter d’en charger une nouvelle à chaque fois (quand on tourne à 46,6 kb/s max comme moi vous imaginez le bonheur), un soupçon de tags pour mieux classer ses découvertes numériques et trier celles des autres, sans oublier quelques réseaux sociaux et des processus de co-création à l’oeuvre un peu partout sur la toile. Un peu + un peu + un peu et au final beaucoup de confort supplémentaire, beaucoup de contacts qui se créent et d’enrichissement pour l’utilisateur final que je suis.
Alors oui le Web 2.0 est en train de prendre forme sous nos yeux et non ce n’est pas que du buzz commercial. Ce serait trop simple.
Revenons maintenant à nos moutons qui ont pour nom Netvibes et Protopage. Il existe depuis longtemps (au moins 3 ans) des services dits de "scrapping" de pages. Ils permettent de découper des morceaux de pages web et de les "coller" dans un espace personnel où ils continent à se mettre à jour comme s’ils étaient dans leur contexte initial. Je pense par exemple aux très bons MIXM et Quickbrowse. Il existe également de très nombreux service de bookmarking en ligne.
Netvibes et Protopages vous proposent toujours de créer une page de démarrage en ligne mais en font une expérience bien plus fluide dans laquelle Ajax a toute sa place.
Ainsi Netvibes vous permet de:
- visualiser des fils rss (y compris en important un fichier OPML)
- afficher la météo de votre ville
- lancer des recherches dans quatre moteurs
- surveiller l’arrivée de nouveaux emails dans votre boîte Gmail
- d’importer et de lire des podcasts
- de créer des notes
- de déplacer chaque élément de la page par de simples "drag and drops"
- il ne nécessite aucun enregistrement (reconnaissance par cookie sans doute)
Protopages propose lui de:
- enregistrer des urls (fonction bookmark)
- lancer des recherches dans 4 moteurs (configurables)
- créer des notes
- importer votre propre fond d’écran
- modifier les couleurs
- déplacer chaque élément de la page par de simples "drag and drops"
- il nécessite un enregistrement
Bon ne comptez pas sur Protopage pour gérer des centaines d’urls comme le ferait un Bookmarkplus, un Backflip (web 1.0 pourtant 😉 ou a fortiori un Del.icio.us, ce n’est pas son objectif. Netvibes et Protopage se veulent simplement des pages de démarrage personnalisées contenant les liens et/ou des informations vers vos centres d’intérêt du moment.
Dans la même veine j’ai déjà évoqué My Yahoo et la page personnalisée de Google. On peut aussi évoquer Start de Microsoft. La différence est que les deux services évoqués plus haut n’utilisent pas vos données pour mieux vous connaître en traçant de vous un portrait longitudinal.