RessourcesVeille
Plus je prends de l’âge dans ce métier (12 ans déjà) et plus la compréhension que j’en ai s’affine (encore une vingtaine d’années et ce sera parfait :-), tant par les rencontres avec d’autres professionnels, que par l’expérience acquise. Ainsi, lors d’une récente formation on m’a demandé quelles étaient les qualités premières d’un veilleur et trois mots me sont venus spontanément à la bouche : paresse, curiosité et imagination. Les trois étant, comme nous allons le voir dans cette série d’articles, intimement liés.
Il est bien sûr de très mauvais goût de citer la paresse comme une qualité professionnelle. Dans notre contexte il ne s’agit pourtant pas d’une provocation mais d’une nécessité, à condition évidemment d’en préciser le champ d’application.
L’une des tâches auquel le veilleur est confronté de manière récurrente est l’identification de nouvelles sources à surveiller sur internet (le fameux sourcing). Or il s’avère que ce travail de repérage a bien souvent été déjà effectué par d’autres. La paresse du veilleur l’amènera donc à ne pas perdre son temps à refaire ce travail from scratch, mais à repérer l’existant via une requête aussi simple que celle-ci.
La paresse du veilleur c’est donc de l’intelligence rusée, cette mètis qui sert à prendre des raccourcis et qu’il mettra au service de l’efficacité. Ce ne sont pas les occasions qui manqueront par la suite d’utiliser le temps gagné dans des phases à plus forte valeur ajoutée telles l’analyse de l’information captée et sa diffusion.
Un conseil pour commencer à bien paresser (qui vaut aussi pour les 2 qualités suivantes) : travaillez votre intelligence émotionnelle et plus spécifiquement votre sens de l’empathie. C’est lui qui vous aidera à formuler les questions indispensables à se poser telles que :
- Qui aurait bien pu déjà créer une liste des sources d’informations utiles en biotechnologies?
- Si j’étais lui, comment aurais-je intitulé cette page? Quels mots-clés, expressions aurais-je utilisé?